Plus d’un jeune sur 2 a déjà connu des difficultés en santé mentale. La situation des jeunes en souffrance psychique est souvent marquée par un grand isolement, une perte de capacité à entreprendre, à tenir un emploi et une rupture des liens familiaux et sociaux. Ces éléments conjugués à la stigmatisation en santé mentale peuvent être des facteurs de désinsertion sociale voire d’exclusion sociale. La crise sanitaire a mis en exergue un impact important sur la santé mentale des jeunes vulnérables en période de confinement. Leur quotidien a été bousculé, l’angoisse qu’engendre la crise sanitaire a compliqué le vécu de ce confinement, d’autant que l’absence de perspective dans leurs études et leur vie professionnelle est une inconnue supplémentaire.
Le projet a consisté à former et accompagner 16 jeunes volontaires en Service Civique afin de les faire intervenir auprès de jeunes en situation de fragilité, dans une stratégie complémentaire de prévention. La solution consiste à apporter un soutien psychoéducatif auprès des jeunes de 16 à 25 ans en situation d’isolement et de vulnérabilité (téléconsultations, supervision d’ateliers de prévention assurées par des professionnels). Les ambassadeurs volontaires en Service Civique se sont impliqués dans la mise en œuvre du projet via l’animation d’échanges avec d’autres jeunes sur une plateforme dédiée et via la diffusion d’information et de ressources utiles sur une page Instagram créée pour l’occasion « Confinetoicestsympa ».
Plus de 1000 jeunes de 16 à 25 ans en situation d’isolement social et pouvant être en situation de souffrance psychique compte tenu des impacts du confinement ont été bénéficiaires de cette solution durant la crise sanitaire. Plusieurs impacts sont constatés :
- Pour les jeunes volontaires ambassadeurs en santé mentale : amélioration de leurs connaissances en santé, amélioration de la confiance et de l’estime de soi et amélioration de leurs compétences relationnelles, sociales et professionnelles.
- Pour les jeunes ciblés par les actions, de 15 à 25 ans : la proximité de l’âge, les méthodes pédagogiques utilisées (d’ordre interactif) permettent une meilleure adhésion au message de santé transmis, un renforcement du mieux-être, un accès aux professionnels de santé renforcé et une prise en charge plus précoce.
- Pour les professionnels des structures d’accueil : le projet permet de mieux répondre aux codes culturels des jeunes (par un meilleur contact, un discours plus adapté) pour parler de la santé, d’être sensibilisé et informé en matière de santé mentale, de favoriser les collaborations entre acteurs des différents secteurs.