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C’est à la minéralo-nano-pathologie que le centre hospitalier Saint-Joseph – Saint-Luc, à Lyon en Rhône-Alpes, s’intéresse. Il s’agit de prévenir les risques professionnels et environnementaux dans le cadre d’activités professionnelles à risque. Ce projet est original et précurseur dans le champ des maladies professionnelles et qui plus est, dans le souci d’un développement de partenariats.
Suite à la description au CH Saint- Joseph – Saint-Luc à Lyon de deux cas de silicose aiguë, dont une mortelle, chez deux jeunes filles ayant inhalé de la poudre à récurer, des recherches sur les pathologies dues à des particules minérales ont été réalisées. Une lettre au gouvernement publiée au Journal officiel en 1994 a alerté sur le danger des poudres ménagères à base de silice. Les fabricants de poudre à récurer ont remplacé le quartz par de la calcite au milieu des années 1990.
L’analyse d’un taux élevé d’amiante sur un prélèvement pulmonaire permet de lui imputer l’origine de cancers du poumon ou d’autres maladies pulmonaires (fibroses, atteintes pleurales…). Cette analyse permet de mieux déclarer les pathologies en maladies professionnelles et/ou de formuler des demandes de réparation auprès du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA). Depuis sa création en 2004, le laboratoire (un des deux seuls en France) a effectué plus de 1000 analyses. L’amiante est suspecté par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de favoriser également d’autres cancers que pleuropulmonaires (ORL, coliques, ovariens). Grâce à une subvention de la Ligue du Rhône contre le cancer, le laboratoire a lancé en octobre 2012 le projet Minapath 01 (Minéralo-nano-pathologie). Avec la collaboration des services de chirurgie, un protocole de faisabilité de recherche d’amiante dans les tissus rénaux, ovariens et coliques d’organes opérés de cancers a été mis au point. Des mesures d’amiante dans le sang périphérique sont en cours.
Depuis juin 2012, ils sont partenaires du projet Silicosis. Pour la période 2012-2017, le Conseil européen de la recherche (ERC) a attribué un ERC Advanced Grant à Paul-André Rosental, professeur des universités et chercheur en histoire au Centre d’études européennes de Sciences-Po Paris. Les ERC Advanced Grants (qui sont des subventions) permettent à des chercheurs de premier plan de mener des projets d’avant-garde, susceptibles d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche. Le point de départ de Silicosis est la silicose, aujourd’hui sous-déclarée dans les pays d’industrialisation ancienne en dehors des activités minières qui ont largement décliné. Elle sévit massivement dans les pays émergents. Silicosis réévalue l’importance épidémiologique de la silicose en combinant des méthodes de l’histoire, des sciences sociales quantitatives et de la médecine, sur la base des techniques les plus avancées d’analyses des tissus respiratoires. Son approche soulève, au-delà de la silicose, la question du rôle étiologique sous-estimé des poussières minérales dans un ensemble plus large de pathologies. Ainsi, un projet intitulé Minasarc, en collaboration avec le groupe Sarcoïdose de la SPLF (Société de pneumologie de langue française), prévoit de comparer l’empoussièrement pulmonaire du lavage alvéolaire de 20 sujets sains et 20 patients porteurs de sarcoïdose et de le corréler à un interrogatoire ciblé.
CH de Saint Joseph Saint Luc
20 quai Claude Bernard
69365 LYON
RHONE-ALPES
08 26 28 81 81