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L’Hôpital Cognacq-Jay (Paris, Île-de-France) a lancé une enquête de terrain préliminaire et mis en place la neuro-musicothérapie dans son service de kinésithérapie. Il s’agit de l’application thérapeutique de la musique aux dysfonctionnements cognitifs, sensoriels et moteurs liés aux troubles du système nerveux humain, en rééducation fonctionnelle.
Chaque année, l’Hôpital Cognacq-Jay accueille en hospitalisation jusqu’à 2000 personnes adultes, parmi lesquelles des patients nécessitant des soins de réadaptation orthopédique (post-chirurgie programmée principalement sur des patients âgés de plus de 60 ans).
L’objectif est d’étudier l’effet antidouleur de la musique (Production de sérotonine, d’ocytocine, et d’endorphines (opiacés naturels)) ainsi que l’impact du tempo choisi pour fluidifier les mouvements (activation du cervelet et production de dopamine) lors d’une séance de rééducation fonctionnelle.
La recherche s’est déroulée tous les jeudis, de novembre 2014 à avril 2015, afin d’établir un état des lieux préliminaire. Un questionnaire a été proposé à 40 patients afin de sonder leur réceptivité au projet (1 seul patient a refusé). Le protocole thérapeutique suivait l’ordre préétabli suivant : plusieurs styles de musiques sont proposés au patient ; deux questions portant sur son a priori quant à la neu- romusicothérapie lui sont posées visant à évaluer l’anticipation qu’il a du lien entre musique et exercices physiques ; s’ensuit la séance de musicothérapie alliant rééducation et diffusion de musiques. Le type d’installation et le tempo du morceau, adaptés à chaque exercice, sont définis grâce à la collaboration avec les kinésithérapeutes; trois questions lui sont posées concernant son ressenti. Ses perceptions immédiates permettent d’évaluer l’impact de la musicothérapie sur le plan psychique et physique. Le questionnaire a pour objectif de restituer les sentiments divers des patients. Il rend compte de leurs réactions spontanées.
Les premiers résultats de cette expérience sont positifs : 80% des patients ont déclaré avoir oublié la douleur, et ce, en termes de dérivatif cognitif, de support de relaxation et de sou- tien à effectuer les mouvements. 80% ont trouvé que la musique était adaptée aux exercices, ce qui signifie qu’il y a intuitivement correspondance entre choix musical et exercices, mais aussi un sentiment de plaisir qui se superpose à l’effort physique de la rééducation ; « Ma jambe tenait en l’air, ça m’a égayé, j’avais envie de sortir pour aller danser ! ». 85% pensent que la musique apporte une couleur ludique, un effet dés- tressant et un certain confort aux séances de rééducation. Ils se sentent moins fatigués avec la musique qu’à l’accoutumée.
Il s’agit maintenant de créer une fiche méthodologique en support pour les autres hôpitaux intéressés par cette innovation.
Hôpital Cognacq-Jay
15 rue Eugène Million
75015 Paris
Tél : 01 45 30 85 00