La crise sanitaire a considérablement réduit la mobilité et les activités favorisant l’autonomie physique des personnes âgées. Pour les protéger au sein des établissements médico-sociaux, les regroupements de résidents ont été proscrits lors des confinements. La diminution de ces activités impacte fortement leur état de santé physique et mental, engendrant, parfois, des syndromes de glissement. Les établissements médico-sociaux de la Française Centre-Val de Loire ont fait part de la nécessité de trouver des activités adaptées aux restrictions sanitaires pour lutter contre l’isolement des personnes en situation de fragilité.
Afin de répondre à cette problématique, l’établissement propose des séances de prévention et de maintien de l’autonomie à distance réalisées en visioconférence ou via le robot compagnon Cutii. Cette solution est mise en place à travers « Mon programme bien-être » et concerne trois types de populations : les personnes en EHPAD, les personnes en résidences autonomie et les personnes âgées à domicile. Il s’agit d’un projet visant à proposer des ateliers et animations de prévention autour de trois thèmes liés au maintien du bien-être des personnes âgées : activité physique adaptée, activités sociales et culturelles, et activités d’éducation alimentaire et nutritionnelle. Le robot compagnon Cutii est un soutien au programme dans les établissements qui en sont équipés et permet de mettre en place des animations à distance en live, de faire des jeux et quiz en autonomie.
Cette solution a vocation à s’inscrire dans l’offre d’activités des établissements ou services afin de pallier l’absence d’activités de groupe et faciliter l’accès à ces séances aux personnes à mobilité réduite. Au-delà de l’expérimentation, c’est tout un accompagnement qui est repensé sur le long terme, en lien avec les professionnels de santé qui envisagent leur métier et leur intervention différemment afin de répondre aux besoins émergents avec la crise sanitaire.
Cette nouvelle offre est ainsi co-construite avec les résidents mais aussi avec les professionnels qui les accompagnent quotidiennement. L’idée est plurielle : sortir ces personnes de l’isolement, améliorer leurs fonctions cognitives et motrices, et les rendre acteurs des séances.