Quoi de plus citoyen que de porter secours à autrui ?

Depuis le début du siècle, l’ensemble des politiques publiques, les différentes politiques sociales s’accordent pour encourager la reconnaissance des personnes handicapées comme auteurs et acteurs de leur vie, de leur parcours, en incitant fortement « d’ouvrir le droit commun pour que les personnes handicapées soient dans le monde commun ». L’institution doit être le dernier recours possible, et force est de constater « que ces lieux de résidence dans lesquels les personnes handicapées vivent dans l’isolement ou à l’écart de la société ne sont pas seulement contraires au droit de vivre dans la société, mais donnent souvent lieu à des violations des droits de l’homme ». En d’autres termes, les institutions concourent à mettre à l’écart de la société les personnes handicapées, faits dénoncés par les Centres de la Vie Autonome qui parlent de la vie en institution comme d’une ségrégation, d’une violation directe des droits humains.

Porter secours
Alors quoi de plus citoyen que de porter secours à autrui ? Cette idée, simple au départ, a pris corps au sein du pôle médico-social Philippe de Camaret, pour permettre la mise en oeuvre d’une formation commune et partagée de secourisme « avec et pour » l’ensemble du groupe qui est constitué des usagers de plusieurs services, de familles, de salariés, et d’un formateur, tous en position d’apprenant et d’aidant pour l’autre. Le modèle emprunté est celui du Sauveteur Secouriste au Travail (SST). Porter  secours, c’est être en capacité d’aider l’autre, voire même de sauver l’autre. Cela donne à la fois une certaine responsabilité et aussi la reconnaissance qui va avec. C’est cette spirale en amorce  qui permet d’agir sur plusieurs facteurs de bien être : la reconnaissance et l’utilité sociale. Plus largement, agir de façon éclairée et responsable sur sa vie, sur son handicap en tenant compte de son environnement immédiat, c’est participer à la société, c’est être citoyen.