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Le CERITD (Centre d’études et de recherches pour l’intensification du traitement du diabète), à Evry en Île-de-France, souhaite améliorer la prise en charge du diabète. à cet effet, il a créé le programme de recherche descendance pour tenter de déterminer la cause du diabète afin de prévenir en amont sa survenue. Ce programme allie la génétique et l’hérédité, et s’inscrit dans une démarche de santé publique probablement reproductible.
Les gènes sont importants, mais, dans une famille, nous ne partageons pas que cela. Nous partageons aussi une culture, des habitudes, un environnement social et économique. Si la génétique est l’un des moyens de comprendre le diabète, elle ne suffit pas à le prédire. Face à l’épidémie que constitue le diabète de type 2 (DT2) qui représente aujourd’hui un véritable problème de santé publique, la prévention du diabète – par une connaissance approfondie du facteur génétique et héréditaire lié aux facteurs environnementaux – représente une réponse pertinente. Une telle démarche passe par la prise en compte, non plus des seuls individus ayant déclaré un diabète, mais bien des familles à fort risque de transmission de la maladie.
Le programme Descendance a pour objectif la mise au point d’un test de diagnostic des prédispositions DT2. Pour cela, il doit recruter des personnes atteintes de DT2 dont au moins un parent diabétique est encore en vie et dont un frère (ou une sœur) âgé de plus de 35 ans est non diabétique. Le programme Descendance recherche 500 familles correspondant à ce profil.
500 familles recherchées
Les avancées de ces recherches ont aussi un effet sur les pratiques médicales. En déterminant la cause du diabète, parfois même avant que la maladie n’apparaisse, on doit pouvoir donner le traitement ou les recommandations hygiéno-diététiques efficaces. La « médecine personnalisée» se traduit ainsi par l’enrichissement d’une relation singulière entre le patient et le soignant. Cette relation singulière fondamentale pour une médecine de qualité s’inscrit dans un ensemble beaucoup plus vaste que la stratégie médicamenteuse. Elle englobe l’environnement culturel, social et économique. Dans ce contexte, le médecin au service de la personne mène aussi une action de santé publique. Le programme Descendance qui allie à la fois, la génétique, l’hérédité et l’épi- génétique, s’inscrit dans une démarche de recherche de santé publique à laquelle tout soignant doit adhérer. Ce programme est à l’initiative du CERITD.
Lors du dernier congrès de la SFD (Société francophone du diabète), les premières constatations ont été communiquées au cours d’une présentation orale. Sur 35 sujets sans diabète connu, membres de 28 familles :
Au total, six sujets avaient un prédiabète et trois un DT2 et aucun paramètre clinique n’était associé à la présence d’une dysglycémie.
Les frères et sœurs considérés comme « sains» des patients DT2 et ayant également un parent DT2 ont une dysglycémie dans plus d’un quart des cas.
L’HbA1c ne permet pas plus de diagnostic que l’OGTT dans ce cadre. Aucun facteur n’est associé à une dysglycémie dans cette série préliminaire. Cela suggère d’investir systématiquement dans le dépistage des frères et sœurs des patients DT2.
Association du CERIDT
Bioparc Génopôle
1 rue Pierre Fontaine
91058 EVRY
ESSONNE
ILE-DE-FRANCE
01 64 96 88 60