Un pôle d’activités et de soins spécifiques pour personnes âgées atteintes de pathologies psychiatriques

L’EHPAD de Bois d’Olives, de par son histoire, s’est spécialisé   dans   l’accueil d’une population ciblée, celle de personnes âgées atteintes de pathologie psychiatrique, avec ou sans troubles du comportement. Son architecture actuelle, avec des espaces de déambulation, n’est pas adaptée pour l’accueil des personnes âgées atteintes de maladies psychiatriques chronicisées car celles-ci ont besoin d’un espace contenant calme et tranquille les mettant à l’abri d’un excès  de stimulations.

Il est donc apparu nécessaire d’élaborer un projet de soins et un projet de vie personnalisé, adaptés à cette population spécifique. Cela nécessite la conception d’un espace spécialement dédié et aménagé, rassurant, stimulant, sécurisé et contenant.

À l’instar des unités Alzheimer et des Pôles d’activités et de soins adaptés (PASA), ce projet correspond à la création d’une unité expérimentale de 13 places adaptées, dédiée aux personnes âgées, souffrant de maladies psychiatriques chronicisées au sein de l’EHPAD de Bois d’Olives. Cette unité, qui n’a actuellement pas d’équivalent, est dénommée «Pôle d’activités et de soins spécifiques » (PASS). Elle aura pour vocation principale l’accueil d’une population ciblée, atteinte d’un handicap psychique avec troubles psycho-comportementaux sur le versant positif ou négatif. Ce lieu de vie, bien identifié et distinct dans l’établissement, sera destiné

à accueillir les résidents de l’EHPAD pour leur proposer, durant la journée, des activités sociales, occupationnelles et thérapeutiques et ainsi éviter les troubles du comportement  perturbateurs.

La création d’une telle unité aura un impact non négligeable sur les conditions et la qualité de vie des résidents atteints d’un handicap psychique, accueillis à l’EHPAD de Bois d’Olives. Il aura comme avantage de présenter :

• une population homogène, excluant les déments déambulant ou baladeurs (PASA). Le risque d’isole- ment social est en effet plus grand pour les psycho- tiques que pour l’ensemble des personnes âgées, car la socialisation est le garant essentiel de la qualité de l’évolution des malades mentaux.
• une alternative à l’aide uniquement médicamenteuse. Cette approche « non médicamenteuse», entre dans le cadre de la rééducation et de la réhabilitation cognitive. Elle a prouvé son efficacité et est préconisée par la Haute autorité de santé (HAS).

Le PASS permettrait donc de faire face, d’une part, aux demandes croissantes d’hébergement en EHPAD de ces populations psychiatriques ayant d’importants troubles du comportement, et d’autre part, de limiter sur l’établissement, les passages à l’acte de cette population envers les autres résidents et les personnels, tout en assurant à chacun, une qualité de vie la meilleure possible. Il est à souhaiter que cette structure expérimentale trouve un écho favorable et puisse être étendue à l’échelon national, face à l’enjeu sans cesse croissant de l’accueil de ce type de population  âgée.