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La Société dijonnaise d’assistance par le travail (SDAT), en Côte-d’or, a mis en place un travail de partenariat, dans le cadre d’un projet intitulé « du sourire à l’œil », pour créer une unité mobile ophtalmologique afin d’aller auprès de la population en grande difficulté (squat, gare, etc.). Ces personnes peuvent ainsi accéder à des soins jusqu’alors inaccessibles et être orientées vers le milieu ordinaire.
Depuis de nombreuses années, la SDAT s’est rendu compte que la réinsertion sociale des personnes en grande difficulté ne pouvait être menée à bien, si en même temps les multiples problèmes de santé de cette population – causes ou conséquences de la désinsertion sociale: pathologie infectieuse, psychiatrique ou alcoolique– n’étaient pas pris en charge. L’échec de cette prise en charge par les structures de soin dites « de droit commun » (médecine privée, hôpitaux) a conduit la SDAT à être précurseur dans ce domaine en se dotant d’un outil de santé adapté au public concerné: le centre de santé polyvalent, dit AAM (Antenne d’accueil médical).
Ce centre de santé a élaboré un modèle de prise en charge parfaitement original lors de sa création : prise en charge globale, médicale et sociale. Car il est évident que vouloir soigner par exemple des lésions des pieds ne peut s’imaginer que si l’on a trouvé une solution d’hébergement. Le fonctionnement de cette structure est une réussite, à la fois pour les patients qui y viennent régulièrement (5000 consultations par an), mais aussi pour les pouvoirs publics qui ont mis en place des structures inspirées de l’expérience de l’antenne médicale de Dijon dans la plupart des villes de France.
Mais il apparaît que si ce service a permis de faire de réels progrès dans la prise en charge psychiatrique, dans la lutte contre l’alcoolisme ainsi que dans les problèmes infectieux comme la tuberculose, deux problèmes de santé importants ne reçoivent pas de réponses satisfaisantes: les problèmes ophtalmologiques ainsi que les problèmes dentaires.
Comment demander à une personne à la rue de se réinsérer dans la société si, malvoyante, elle est incapable de lire les convocations qu’elle reçoit, et d’accomplir les démarches considérées comme le minimum pour montrer sa bonne volonté ? Comment combattre l’illettrisme, si l’on ne s’est pas rendu compte que le patient ne voit pas suffisamment ? Comment ne pas être convaincu que l’hygiène bucco-dentaire est le premier stade de la prise en charge d’une personne dénutrie ?
À la suite de ces constatations, la SDAT a décidé de réagir en utilisant ses compétences acquises à l’antenne médicale. C’est dans l’optique de répondre à ces exigences que nous avons eu le projet de créer une unité mobile ophtalmologique et dentaire appelée « Du sourire à l’œil » qui aura la mission, comme cela existe à Paris, d’aller au contact de cette population là où elle a l’habitude de se rassembler (squat, gare, lieu d’hébergement…).
Le rôle de cette unité sera d’accueillir, de dépister des pathologies, d’orienter et d’assurer un suivi dans des lieux fixes. Mais en même temps, un bilan social sera effectué pour commencer à élaborer une recherche de solution, seule façon de permettre une réelle prise en charge des problèmes médicaux.
5 bis rue de la Manutention
21000 DIJON
COTE-D’OR
03 80 76 22 22