Associer les valeurs du sport aux soins psychiatriques

Au-delà de son aspect convivial, cet événement s’inscrit dans une démarche thérapeutique et d’aide à la réinsertion des patients. La pratique sportive est un médiateur relationnel et social permettant en effet à de nombreux patients de revaloriser leur image dans une activité où la relation à l’autre (patient et infirmier) est égalitaire, fraternelle et s’exprime dans un contexte de rapports sociaux habituels. L’apprentissage des techniques, le respect des règles du jeu communes à tous, l’inscription dans une communauté humaine élargie participent également de cette dynamique et du grand intérêt que les institutions accordent à ces activités.

 L’association nationale « Sport en tête » existe depuis 1964. En programmant des manifestations à l’extérieur des murs de l’hôpital et en utilisant le sport, elle cherche aussi à lutter contre l’image stigmatisante et encore parfois négative liée à la maladie mentale.

Régulièrement donc, une centaine d’établissements répartis dans 10 régions se rencontrent au travers de diverses disciplines sportives : football, basket, volley, tennis de table, voile, judo, cyclotourisme, escalade… Une rencontre par an est organisée à Cahors, ainsi qu’une dizaine de sorties dans l’année et un séjour thérapeutique.

Le 20 mars 2014, l’équipe cadurcienne du Centre hospitalier spécialisé Jean-Pierre Falret recevait 9 autres équipes dans le cadre d’une rencontre de basket. Le 3 avril, elle se déplaçait à Montauban pour un tournoi de flag (sport dérivé du football américain où les plaquages sont remplacés par l’arrachage de bandes de tissus accrochées à la ceinture des joueurs) et le 17 avril à Toulouse pour du football à 11. Le 22 mai, toujours dans le cadre de « Sport en tête », à Figeac cette fois, c’est un concours de pétanque inter hôpitaux qui était organisé.

Ces évènements sportifs permettent aux professionnels de rencontrer d’autres équipes soignantes soumises aux mêmes problématiques, de créer des liens différents avec les patients et d’aborder la santé mentale de façon différente.