Les établissements assurant un hébergement des adultes ont été dans l’obligation d’organiser le confinement dans leurs murs. Le poids du confinement s’est rapidement fait sentir sur les résidents. Il y a donc eu rapidement une volonté d’occuper les journées parfois longues et monotones et de mettre à profit ce temps pour le collectif.
Afin de maintenir une activité adaptée à la période, plusieurs actions ont vu le jour, soutenues par les équipes éducatives. A Lille, le poulailler a été remis à neuf et un grand nettoyage de printemps a eu lieu. A Bailleul, un café collectif était organisé tous les matins afin que chacun puisse évoquer ses peurs par rapport au contexte sanitaire. Au CHRS Capharnaüm de Lille, une résidente a mis à profit ses talents et compétences de couturière pour coudre des masques en tissu aux résidents du CHRS mais aussi pour le CHU de Lille. Une coiffeuse indépendante est également venue proposer ses services gratuitement. Enfin, une chasse à l’œuf a été organisée au moment de Pâques.
Ces actions de solidarité ont permis de préserver le lien en respectant les gestes barrières et la distanciation sociale. Ces deux mois de confinement ont permis de réinventer certaines des pratiques. L’élan de solidarité a permis de temporiser des tensions liées au confinement. Ces moments furent de réelles bulles d’oxygène pour tous.