Le chien, médiateur sensoriel et relationnel

Le FAM accueille 25 personnes, en accueil résidentiel ou en accueil de jour. Ce  projet de médiation animale au bénéfice des adultes accueillis est né des observations d’une psychomotricienne et de celles de ses collègues. Il a été constaté que les adultes accueillis ne pouvaient sans doute pas bénéficier du meilleur accompagnement s’ils n’étaient pas suffisamment compris. Ainsi, l’animal permet de créer ces liens si essentiels à la vie sociale. Les communications non verbales invitent à imaginer autrement la relation afin qu’elle soit source d’épanouissement.

Utiliser tous les sens est une manière de pallier le manque de communication verbale. La médiation animale offre une autre manière de se comprendre. Pouvoir se toucher, se regarder, faire passer des messages par les attitudes. Les communications non verbales sont les premières que tout être humain utilise. Mais il n’y est plus accordé d’importance à partir du moment où le langage parlé est maîtrisé ; c’est comme si toute cette dimension de la communication disparaissait de l’existence. Or, la personne en grande difficulté de communication peut être bien plus réceptive puisqu’elle n’a jamais expérimenté la parole.

L’intérêt de proposer un médiateur animal, c’est qu’il communique également sur un registre non verbal. Des interactions s’établissent alors très rapidement.

Au-delà de cet aspect, l’intervention de la psychomotricienne consiste aussi à développer des capacités  de compréhension et d’expression des résidents. Cela passe par le décryptage, c’est-à-dire par les explications verbales renforcées par des communications non verbales de ce qui est exprimé par la chienne.

En conclusion, toute médiation proposée à l’adulte en situation de polyhandicap et en grande difficulté de communication a pour but de rechercher épanouissement et satisfaction. L’animal est un formidable support de par les liens affectifs noués entre les personnes, ses moyens de communication et son regard non jugeant.