Réadaptation neuropédiatrique en hôpital de jour des difficultés d’apprentissage sévères

La dyspraxie, déficience concernant la réalisation du geste moteur, dans ses composantes visuospatiales, visuoconstructives et gestuelles, concerne 5% des enfants d’une classe d’âge. Elle représente, comme nombre de difficultés scolaires de l’enfant, un problème majeur de santé publique.

Elle induit un défaut d’autonomie au quotidien, des difficultés à la pratique du sport, des difficultés scolaires avec un impact sur les apprentissages et l’orientation professionnelle. En corollaire, ces enfants ont une faible estime d’eux-mêmes, souvent sous-évaluée, et une tendance à l’isolement.

Ces difficultés sont accessibles à la rééducation et à la réadaptation, assurée selon les cas par l’orthophonie, la psychomotricité ou l’ergothérapie. Mais l’offre ne correspond bien souvent pas à la demande. En effet, la détection de plus en plus précoce en milieu scolaire se heurte à la pénurie de rééducateurs libéraux, ou aux délais d’attente importants pour le diagnostic par les centres régionaux de diagnostic des troubles d’apprentissage (CRDTA) (1an) ou la prise en charge par les services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) (2 à 3 ans).

Ceci constitue bien évidemment une perte de chance pour ces élèves et un facteur d’échec scolaire.

Un hôpital de jour occasionnel

Pour répondre à une partie de la demande, l’Institut Calot, a créé un service proposant une prise en charge multidisciplinaire et coordonnée de ces enfants, souvent en errance, pour trouver des rééducateurs libéraux ou une prise en charge médicosociale en SESSAD.

Cet hôpital de jour occasionnel, à raison d’une fois par semaine, permet une évaluation puis une prise en charge rééducative globale sur trois mois en moyenne, en lien avec l’école.

Il permet une compréhension de la problématique et d’adapter la stratégie d’apprentissage de l’enfant.

Bien qu’il n’ait pas encore été évalué, le retour des écoles et des familles est positif, en particulier sur la confiance, l’estime de soi et les compétences scolaires.

• Après 18 mois d’ouverture, 141 enfants ont pu bénéficier d’un accompagnement.