La réalité virtuelle comme support de formation à la gestion de la violence en psychiatrie

Certains soignants peu expérimentés en psychiatrie, sont confrontés à des situations complexes souvent violentes auxquelles ils ne peuvent répondre de manière adéquate,par manque d’expérience, et ont trop souvent recours à la mise en chambre d’isolement. Cette incompréhension ressentie, parfois vécue, génère de l’anxiété pour ces collaborateurs qui ne peuvent trouver de sens à leurs actions et explique, en partie, le « turn-over » important, ainsi qu’un absentéisme en augmentation.
Pour pallier ces difficultés, il est incontournable de travailler sur l’approfondissement de la clinique, élaborer des actions pour actualiser et renforcer les savoirs fondamentaux (savoirs, savoir-faire, savoir être). Il est primordial d’appréhender l’interprétation au quotidien des comportements inscrits dans le cadre de la pathologie du patient, pour favoriser l’amélioration de sa prise en charge. Cette orientation prioritaire s’intègre dans la démarche qualité longuement initiée au sein du Centre Hospitalier Sainte-Marie de Nice et est aujourd’hui inscrit comme axe stratégique du projet de l’établissement.

Faire tomber toutes les barrières
La structure a imaginé réaliser un outil interactif en 3D en temps réel sous un format de réalité virtuelle permettant d’offrir aux nouveaux arrivants une expérience pédagogique leur permettant de se sensibiliser à certains cas d’agressivité des patients en psychiatrie. Sur le même principe que le « Serious Game », les animations en réalité virtuelle font appel aux mêmes approches que le jeu vidéo classique. Elles font tomber toutes les barrières en essayant de tromper l’esprit pour proposer à l’utilisateur une interface transparente qui va lui permettre de s’immerger dans l’environnement. La réalité virtuelle permet d’expérimenter des situations diverses de façon très réaliste et totalement immersive. On peut ainsi confronter l’apprenant à divers comportements du patient, qu’il va ressentir et littéralement « vivre ». Le soignant ayant déjà été confronté à ces situations ne sera pas démuni et pourra réagir de façon réflexe. De plus, il pourra revenir sur la situation vécue par un débriefing et une analyse a posteriori permettant une réponse adaptée.