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Le projet du Centre de Rééducation Fonctionnelle Ellen Poidatz en Seine-et- Marne vise à aider à la décision d’allongement chirurgical des muscles hypoextensibles chez les enfants paralysés cérébraux. Ces patients présentent, entre autres, des troubles moteurs pouvant nécessiter un allongement chirurgical. Basée sur la mise en relation, par simulation, des mesures cliniques et de la modélisation musculosquelettique réalisée grâce à une Analyse Quantifiée de la Marche 3D, la procédure SIMUSCP a été validée (sensibilité 80 %, spécificité 80 %) et a modifié profondément la démarche diagnostique de l’équipe du Centre et de ses partenaires chirurgicaux.
Les enfants atteints de Paralysie Cérébrale (PC) présentent parfois des rétractions musculaires nécessitant un traitement par allongement chirurgical. Son indication repose classiquement sur un examen clinique et sur les résultats des examens d’Analyse Quantifiée de la Marche (AQM).
Certains chercheurs ont proposé d’utiliser de façon complémentaire une modélisation musculosquelettique pour étudier les longueurs musculaires lors de la marche. Ceci est susceptible de contribuer à exclure l’indication d’une chirurgie d’allongement des ischio-jambiers (CAIJ) par l’objectivation d’un non-retentissement fonctionnel d’une supposée rétraction musculaire.
Cependant, cela ne permet pas l’établissement d’un diagnostic positif de l’indication de la CAIJ. C’est pourquoi nous avons développé un modèle musculosquelettique personnalisable, analysant la cinématique musculaire au cours de la marche et simulant la longueur musculaire maximale mesurée par goniométrie lors des tests cliniques (SIMUSCP).
Ce rapprochement ouvre une nouvelle approche diagnostique, théoriquement exhaustive, de la causalité éventuelle d’une rétraction musculaire sur les troubles de la marche de l’enfant.
Notre objectif, au-delà du développement de cette procédure, a été d’évaluer l’apport réel de la procédure SIMUSCP à la décision thérapeutique. Pour cela, 60 membres inférieurs (42 patients) ayant fait l’objet d’une CAIJ dans un contexte multi-site ont été inclus dans l’étude. Tous avaient fait l’objet d’un examen clinique et d’une AQM. Au regard de leurs progrès post- chirurgie, ils ont été classifiés comme améliorés ou non améliorés par la CAIJ sur la base d’une procédure validée de classification supervisée (SVM linéaire). La procédure SIMUSCP a été réalisée de façon rétrospective sur la base des données cliniques et d’AQM préopératoires. La concordance entre les prédictions issues de la simulation et le résultat réel de la chirurgie a été évaluée. La procédure SIMUSCP présente une sensibilité et une spécificité de 80 % et une valeur prédictive positive de 88,9 %. L’intensité de la liaison entre le résultat de la chirurgie et l’indication produite par SIMUSCP est significativement (p<0.001) très forte (Coef. Q de Yule = 0,88). La procédure SIMUSCP apporte une amélioration de la pertinence et de l’optimisation des corrections chirurgicales par CAIJ hypoextensibles.
Les résultats de cette chirurgie sont désormais prévisibles, ce qui se traduit par de meilleurs choix diagnostiques induisant une meilleure efficacité et un risque réduit d’affaiblissement des patients. La prise en charge thérapeutique des enfants PC est, dès lors, facilitée par la procédure SIMUSCP.
1, route de la Glandée
77930 Chailly-en-Bière
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